c'est tellement vrai!!!!!!!!!!!!!!!

Ta mère a un gros Q.I

En tête du palmarès mondial de l’intelligence, en ce moment, je verrais bien Bill Gates en trois, Shirin Ebadi, prix Nobel de la Paix, en deux, et en un... moi. Ou vous, si tant est que vous ayez des enfants.

Parce que ça y est, c’est quasiment prouvé : les mères de famille sont des lynx. Toutes. C’est du moins l’admirable thèse de la prix Pulitzer Katherine Ellison. Américaine, « two kids » et journaliste, elle vient d’écrire « The Mommy Brain » (le cerveau de maman et non de la momie, attention), histoire de vérifier scientifiquement le vieil adage barbara-bushien, « Mother Knows best » (« maman sait mieux que les autres »). Des neurologues lui ont expliqué que, non, la grossesse ne détruit pas les cellules grises ; des comportementalistes, qu’efficacité, rapidité et aptitude à la résilience sont décuplées chez la mère de famille ; des psychologues, qu’une jeune accouchée gagne en intelligence émotionnelle à peu près tout ce qu’elle perd en cheveux, etc. Naturellement, les non-mères fulminent et brandissent l’argument fallacieux que la démarche de Katherine Ellison n’est que démagogie, 80 % des femmes ayant, ayant eu ou projetant d’avoir des enfants. N’importe quoi. Evidemment que le simple fait d’enfanter nous transforme en super-héroïne toute musclée du cerveau.
Prenez les discussions de square, littéralement haletantes (sur « tétine ou pouce », on tient deux heures facile), considérez ces débats d’idées fascinants entre ces mères qui se battent pour le droit de leur enfant à sauter la grande maternelle alors que l’enseignante (une nullipare abrutie et jalouse) s’obstine à considérer que tant que la propreté n’est pas acquise, c’est pas une bonne idée. Dévorez les interviews de Britney Spears. Relisez Céline Dion. Ecoutez vos amies se demander sans rire si ne plus allaiter un enfant de 1 an – dix dents – n’est pas grandement handicapant pour son avenir psychomoteur. Entendez-moi vous dire, là, maintenant, mine de rien, que mon fils, futur Chopin de 7 ans, est également premier de la classe.
Bien sûr qu’on est toutes déculpabilisées, organisées, pleines de sang-froid, détendues, disponibles, patientes. Et ça, y’avait même pas besoin d’experts scientifiques pour le prouver. Demandez à nos enfants : ça fait des siècles qu’on réussit à leur faire croire, de la naissance à 10 ans que, en effet, « Maman sait mieux que tout le monde ». Trop fortes, les mères.

Alix Girod de l'Ain, le 01 Mai 2006

Comments

[JulieMarmottete]

Merci de cette tranche de rire ... Mais en futurs prix Nobel, je verrais plutôt mes deux génies en herbe de 2 et 5 ans ;)