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les aventures trépidantes de florentine
19 juin 2006

Un rythme foot !

Alix Girod de l’Ain, le 19 Juin 2006, magazine ELLE:

En regardant le calendrier des rencontres de la Coupe du monde, l’évidence m’a taclée sur place : les femmes sont bien plus fortes que n’importe quelle star du foot. Même Ronaldinho ou Zizou ou Ballack ou Van Nistelrooy.

Tous ces gars, si on nous les amenait pour une petite rencontre impromptue, on les clouerait au sol, une-deux-trois t’es mort. J’explique. Un joueur de foot sélectionné pour le Mondial joue au minimum trois matchs, au maximum sept, pendant lesquels il courra
environ 12 km à chaque fois. En contrepartie, le 9 juillet, il est sûr d’être en vacances – de Coupe du monde – pour quatre ans.

A côté du rythme d’une femme entre le 10 juin et le 10 juillet, pardon, mais c’est de la rigolade. Poule ou pas poule, nous sommes sûres d’aller jusqu’en finale (i.e. la fin de l’école). Et des rencontres, c’est pas sept qu’on en fait pendant cette période, mais dix par jour ! Match contre le chariot au Monoprix. Coup franc téléphonique face à la SNCF qui
nous refuse quatre places carte « enfant plus » pour Bordeaux le 18 juillet à 9 h 02. Duel avec la machine à coudre pour piquer le costume de souris pour la fête de l’école. Rencontre avec une équipe de onze potes venus déjeuner sous notre cerisier un samedi ensoleillé. Péno à marquer impérativement au conseil de classe pour espérer voir notre Aristide passer en 5e.
Evidemment, pendant la Coupe du monde, une femme joue à tous les postes : attaque, défense, goal, elle doit même arbitrer et distribuer des cartons jaunes ou rouges (« Tu comptes tout de même pas aller au collège en mini-short et bustier, Eloïse ? »). On nous équiperait d’un podomètre, on nous trouverait des moyennes de marathonienne. Et tout ce sport, bien évidemment, on ne s’y adonne pas en maillot et crampons, mais en robe de mousseline et talons, notre sens du spectacle, c’est sacré. Bien.

Or, qui y a-t-il pour nous féliciter, nous sponsoriser, nous masser, nous encourager, nous coacher ? Il est où, Raymond Domenech ? Eh bien, il regarde le match, les yeux dans les Bleus, comme tous les autres. Hommes de France, en cette fin de mois de juin, traitez vos femmes comme elles le méritent : en championnes du monde !

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Commentaires
L
Waouh, c'est tout à fait vrai!
M
ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
C
ouaiaiaiaiaiiaiaiiaiaiias truc de ouf ce texte qui nous comprend si bien !
A
En voilà une qui a tout compris, heureusement qu'on l'a notre Alix nationale. <br /> J'adore ses articles. C'est ce que je lis le plus regulièrement dans le Elle. Tu sais ce qui m'attends à la bibliothèque en réservation demain ? son dernier livre .".. futile"
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